Train

Frontière Sino-Russe

Publié le 2 décembre 2009 à 4:17

Les heures de passage du train, ainsi que les temps d’arrêt, dans les différentes gares sont indiquées dans le couloir. Un bref coup d’œil nous donne une idée des réjouissances qui nous attendent :

  • Zabaïkalsia – Забайкалься (Dernière ville russe) : 354 minutes d’arrêt.
  • Manzhouli (Première ville chinoise) : 326 minutes d’arrêt.

A Забайкалься, la douane fait un premier passage pour prendre nos passeports. Il faut descendre du train pour le changement de bogie, l’écartement des voies n’étant pas le même en Russie et en Chine. Nous avons passé trois heures à errer dans la gare après avoir acheté nos derniers pirojkis russes dans une boutique face à la gare. Le train est revenu en gare et nous avons pu rejoindre notre compartiment douillet. Le train est resté à quai pour que la douane Russe finisse son travail. Nous avons eu droit à des questions en anglais portant sur le montant de nos devises et sur nos possessions. Une fois que tout le monde fut remonté dans le train, celui fut fouillé, on a même vu un adorable chien en uniforme.

Entre Забайкалься et Manzhouli, la provodnista nous donne une carte d’immigration à remplir. Ce fut l’une des épreuves les plus complexe. La carte étant en deux langues, Russe et Chinois. Nous avons commencé à la remplir à l’aide du dictionnaire Français Chinois et des mots transparents Russe – Français. Finalement des chinois de notre voiture sont venus nous aider, puis ils nous ont rempli nos documents. Nous pensons qu’ils ont indiqué notre numéro de visa à la place du numéro de passeport, mais chut !

A Manzhouli, nous voyons défiler toute la douane chinoise. J’aurais du mal à retracer l’ordre exact de leur passage. On a eu droit aux cartes d’arrivées à remplir, puis un monsieur a ramassé nos cartes d’immigrations et à vérifié notre température. La douane est passée, ils ont pris nos passeports et les cartes d’arrivée. En prenant les passeports, ils nous ont posés deux ou trois questions du type : « Quelle est la couleur de vos yeux » ou « Où êtes vous né ? » Ils nous ont ensuite demandé ce que nous avions et ont procédé à une fouille vraiment sommaire. Après la fouille, on a été enfermé dans le train pendant trois quarts d’heure avant de récupérer nos passeports (avec le tampon) et de pouvoir sortir.

Entre Ulan-Ude et la Chine

Publié le 1 décembre 2009 à 2:26

Enfin nous sommes dans le train n°20 qui va vers la Chine. Il avait un peu de retard.

Nous arrivons devant notre wagon n°3, un provodnitki nous indique que nous pouvons monter. Mais après un échange avec un autre provodnitki, nous sommes dirigés vers le wagon n°2 et il nous montre un compartiment. Nous ne savons toujours pas pourquoi car ils ne parlent que russe.

Donc nous voilà dans un compartiment pour 4 personnes et nous sommes que deux !

Et ça, c’est la classe !

De Ekaterinbourg à Novossibirsk

Publié le 22 novembre 2009 à 7:56

Nous avons commencé le voyage avec deux Russes, un homme et un femme, la soixantaine. La dame tient à bien nous accueillir dans le compartiment. Nous essayons de communiquer et apprenons entre autre qu’elle travaille/travaillait en tant que provodnista. Lorsque Caroline voulut aller se laver les dents, il nous expliqua que nous étions dans une zone sanitaire et qu’il faudrait attendre. Ils nous quittèrent à Omsk et furent remplacés par une mère et sa fille.

Au réveil, le paysage est bicolore, blanc et brun. Entre les forêts de bouleaux où plus un sapin ne pousse, le sol enneigé est recouvert d’une végétation basse, principalement des herbes. Les prairies ont l’air immenses mais à l’horizon, perdu dans la brume, on devine toujours les forêts de bouleaux.

J’ai l’impression que certaines de ces étendues sont cultivées. Lorsque le train est passé devant un village le long de la voie, il m’a semblé reconnaitre des amas de foin. Mais un quart d’heure plus tard, le paysage à l’air à nouveau sauvage.

Des temps en temps, nous passons devant des village étranges. Constitués par de petites maisons hétéroclites, certains sont entourés d’une palissade. L’un était parcouru à sa périphérie par un fin tuyaux jaune qui se trouvait à hauteur d’homme. A chaque rue, le tuyau dessinait un portique autorisant le passage de petits camion.

D’autres fois, nous passons devant un quai, sans construction en vue aux alentours. Peut-être regardé-je du mauvais côté… Je réalise que ma fenêtre donne sur le sud mais je n’ai aucun espoir de voir le soleil. Le ciel est d’un gris uniforme, il semble même avaler les forêts lointaines.

L’appareil photo n’apprécie pas la neige, le brun apparait bien plus gris qu’en vrai… Mais l’idée est là…

De Perm à Ekaterinbourg

Publié le 18 novembre 2009 à 5:55

C’est la première fois que nous prenons le train de jour en Russie. L’agence n’avait pas réussi à nous avoir des places assises. Nous bénéficions d’un compartiment couchette pour deux. Sans que la voiture soit luxueuse (loin de là), le confort vient encore une fois du fait que nous nous sentons chez nous, dans le compartiment. Que ce soit pour s’installer, manger, ou jouer au go, nous avons toute la place nécessaire.

Dans le compartiment, les deux couchettes sont superposées, accrochées contre le mur. Nous avons droit à une table pliante, à un strapontin contre le mur opposé au couchettes ainsi qu’à un porte manteau bien pratique.

Le haut-parleur qui sert aux annonces sonores diffuse de la musique entre les gares. Le volume est réglable, il est possible de couper la musique si les goûts de Provodnista sont incompatible avec les nôtres. Pour l’instant, nous avons pu découvrir des musiques russes bien agréables ou réécouter certaines chansons anglaises.

L’eau chaude à volonté est vraiment appréciable. On ne se retrouve pas dans un TGV à être racketté de 6€ pour une mini bouteille d’eau.

Perm

Publié le 16 novembre 2009 à 7:30

De Nijni-Novgorod à Perm, il nous a fallu 13h10 de train. Le trajet fut bien plus agréable que sur celui de Moscou à Nijni-Novgorod. Car nous avons eu qu’un ronfleur dans le compartiment. Pour l’instant, nous avons eu droit aux draps et serviette sans supplément tarifaire.

Une dame nous a expliqué en anglais que nous avons droit à un déjeuner gratuit alors que nous venons de manger dans une voiture restaurant. Nous nous sommes sentis bien bêtes. Non, nous n’avons pas refait un second repas.

Le repas au voiture-restaurant n’était vraiment pas fameux. Nous ne risquons pas de réessayer de si tôt.

Plus nous allons vers l’est, plus nous voyons de la neige et plus les températures baissent.

Ce soir, la météo annonçait -4°C. Ça ne sera pas mieux demain…

De Nijni Novgorod à Perm

Publié le 16 novembre 2009 à 10:37

Malgré un voisin qui ronflait, j’ai plutôt bien dormi. Je me lève et vais faire un petit tour dans le couloir. L’horloge indique 9h. Elle est a l’heure de Moscou et Perm a deux heure de décalage avec Moscou. Finalement, il n’est pas si tôt que ça. La plaine que nous traversons est parsemée de bois, mélangeant bouleaux et sapin. La neige est tombée ici aussi, même les petites rivières sont blanches.

Nous traversons plusieurs petits villages en bois aux toits couverts de neige. De temps en temps, notre train surplombe le paysage et nous pouvons admirer la plaine blanche et ses forêt, mais la plupart du temps les sapins et les bouleaux les plus proches nous masquent la vue.

Pour la première fois que nous sommes en Russie, nous voyons le soleil et un ciel bleu. Pour vous, j’ai pris quelques photos.

Berlin

Publié le 8 novembre 2009 à 10:25

On arrive à Berlin Hauptbahnhof pour reprendre notre voyage à la gare de Barlin Zoolischen Garten. C’est une visite vraiment éclaire de Berlin puisqu’on a eu que 6 heures sur place. L’automne est plus avancé qu’en France. En tout cas, le train est bien chauffé, on peut facilement s’y promener en t-shirt, pantalon et tongs. On a même vu le contrôleur en pyjama. On était un peu à l’étroit dans le train, mais pour le reste, on était plutôt gâtés.

Caroline

Ps : le récit de la visite de Berlin est en ligne, dans la rubrique Paris – Moscou

Premières impressions

Publié le 8 novembre 2009 à 8:33

Dans le train de Paris à Moscou, on comprend très rapidement que tout le monde ici parle Russe et même uniquement russe.

Bon, quand on ne parle pas la langue, c’est sûr que cela devient vite stressant (enfin pour moi !). Je ne comprenais rien. Enfin, la plupart des gens parlaient à Samuel d’abord, sûrement car je ne savais faire qu’un grand sourire.

Ce fut très folklorique de devoir faire son lit dans le train (mettre la couette dans la housse, mettre le drap). Sinon les gens sont sympathiques.

Caroline

Ps : L’aventure de Paris à Berlin est décrite dans la page de Paris à Moscou !

Mise à jour

Publié le 25 octobre 2009 à 11:58

Nous avons mis à jour la partie « Paris-Moscou ». Nous décrivons ce que nous savons du train ainsi des quelques difficultés à obtenir ces informations. Nous espérions que cela va aider certaines personnes qui voudront comme nous prendre ce train.

Top